Méthode de travail peu répandue avant la crise sanitaire, le travail hybride est né d’un premier constat à la sortie de la pandémie : l’envie de retourner au bureau s’avère être en demi-teinte parmi les télétravailleurs.
En effet, d’après l’étude Harris Interactive publiée en juin 2021, 43 % des télétravailleurs pendant la crise du covid ont ressenti un sentiment d’indifférence voire négatif à l’idée de revenir travailler sur site.
Au cours de cette période, les attentes des collaborateurs ont changé. Dorénavant, elles laissent place à une volonté de flexibilité et d’adaptabilité qui n’avait jamais été vue auparavant. Selon l’étude Decoding Global Ways of Working du Boston Consulting Group en avril 2021, 78 % des salariés français aspirent à un modèle de travail hybride leur permettant de mêler travail au bureau et télétravail.
C’est dans ce contexte de travail hybride que certaines entreprises ont ressenti le besoin d’adapter leur organisation interne. En effet, avec la généralisation du télétravail partiel, les besoins en termes de bureaux et d’espaces de travail sont modifiés : ce modèle organisationnel permet de prévoir des espaces de travail plus petits qui suffisent au nombre de collaborateurs travaillant en présentiel.
Le Flex Office se développe progressivement
Le flex office permet également d’adapter les espaces selon les tâches prévues par chacun, proposant l’installation de salles de réunion hybrides, de box téléphoniques ou encore d’espaces de convivialité afin de profiter de moment informels avec ses collaborateurs.
Si le flex office ne fait pas encore l’unanimité dans l’organisation des entreprises à l’heure actuelle, cette méthode organisationnelle parvient à se développer progressivement.
En effet, selon une étude Deskeo de mars 2021, 16 % des entreprises interrogées déclarent être déjà passées au flex office, 55 % expriment leur souhait d’y passer prochainement et seulement 29 % expriment que ce n’est pas d’actualités dans leur cas (NDLR : ces entreprises qui ne songent pas y passer sont majoritairement des entreprises qui ne peuvent pas le mettre en place : entreprises du bâtiment, de la construction, commercial etc).
Ce modèle est notamment représenté par le “desksharing” : terme désignant un espace de travail où les salariés ne disposent pas de poste attitré.
Cela a notamment l’avantage d’optimiser la taille et l’organisation des locaux de l’entreprise.
Pour les entreprises, les motivations à mettre en place le flex office sont nombreuses :
- 78 % des motivations : réduire les coûts
- 60 % des motivations : apporter une meilleure expérience humaine pour les salariés ainsi qu’un meilleur équilibre entre vie pro et vie perso
- 43 % des motivations : utiliser différemment leur espace de travail (salles de réunions, espaces de convivialité etc)
- 36 % des motivations : faire de l’attractivité des bureaux un atout pour sa marque employeur
- 32 % des motivations : améliorer la communication interservices
- 14 % des motivations : réduire la surface des bureaux pour pouvoir bénéficier d’une meilleure localisation
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