Afin d’aborder le rôle important que jouent les solutions basées sur l’IA pour assurer la durabilité environnementale, l’UNESCO, en collaboration avec le PNUE, StartUp Inside et Microsoft, a organisé une conférence virtuelle mondiale consacrée au thème de l’IA pour la planète comme événement parallèle officiel de VIVA Tech, la plus grande rencontre européenne consacrée aux startups et aux technologies.
La conférence, qui s’est tenue le 14 juin, s’inscrit dans le cadre de la série de dialogues mensuels « Les mardis ensemble pour la planète » (Tuesdays Together for the Planet) organisés tout au long de l’année 2021. Ces dialogues sont destinés à mettre en lumière les applications de l’IA dans les domaines liés au développement durable et à la préservation de notre planète.
Cette édition spéciale « Francophonie » a pris la forme d’un événement parallèle officiel de Viva Tech et a mis en lumière des initiatives et des cas d’utilisation du monde francophone dans le but de partager les bonnes pratiques, de célébrer les réussites et d’inspirer de nouvelles actions et collaborations dans ce domaine.
La conférence s’est ouverte sur une interview de M. David Jensen, Coordinateur du Groupe de travail sur la transformation numérique du PNUE et de Mme Sasha Rubel, Spécialiste de programme de l’UNESCO, qui ont souligné la nécessité d’identifier et d’appliquer des solutions basées sur l’IA pour préserver l’environnement. Cela a préparé le terrain pour le reste des sessions, qui ont abordé des sujets tels que les infrastructures durables, la préservation des océans, les jumeaux numériques et les investissements verts.
Des infrastructures durables cruciales
Dans son discours d’ouverture, M. Stanislas Duthier, Directeur de l’information du Groupe et M. Anthony Cirot, Directeur général de Google Cloud France, ont rappelé que les infrastructures durables étaient cruciales non seulement pour l’impact environnemental, mais aussi pour la réputation des entreprises.
Cette idée a été renforcée par l’intervention de Mme Cyrielle Hariel, qui s’est exprimée sur l’importance de s’engager dans la responsabilité sociale des entreprises. Grâce aux nouvelles technologies telles que les applications permettant d’accéder facilement aux informations sur les chaînes d’approvisionnement des entreprises, le marché des consommateurs soutient désormais les entreprises plus vertes, a souligné M. Hariel.
Une discussion sur la façon dont les technologies de l’IA peuvent soutenir la préservation maritime a mis en lumière de nombreux cas d’utilisation de la technologie en action, tels que les collaborations entre le Cluster Maritime Français et ECOSYS Group pour créer des « ports verts » qui, en plus d’éviter l’émission de carbone, produisent activement de l’énergie verte. Mme Céline Heller, chargée de compte chez Google Cloud, a partagé le travail de Global Fishing Watch qui utilise des modèles d’IA pour détecter et surveiller les itinéraires des navires à travers le monde, contribuant ainsi à la lutte contre la pêche illégale.
Un jumeau numérique de la planète
Le jumeau numérique de la planète a été l’une des autres innovations abordées, que M. Pierre Nougué, PDG d’ECOSYS, a présenté comme une utilisation de l’IA pour améliorer la compréhension du monde afin que des actions basées sur des faits puissent être prises pour protéger la planète. M. Michel-Ange Camhi, Directeur des données de Bureau Veritas, a repris cette idée et expliqué comment cette dernière pouvait aider les autorités et le grand public à comprendre les effets de la pollution en temps réel.
Des technologies plus innovantes continueront à être développées et « il y aura une convergence des technologies émergentes », a déclaré M. Bertrand Diard, Président de Syroco. De plus en plus de clients demandant des investissements verts, Mme Carole Tanguy-Lepy, Directrice adjointe de la maison d’investissement Edmond de Rothschild, a souligné que les 17 Objectifs de développement durable constituent un bon point de référence pour mesurer les investissements durables et s’assurer qu’ils ont un effet positif. « Nous savons que nous ne devons pas faire de mal », a-t-elle déclaré, « mais faisons-nous du bien ? ».
La session s’est achevée sur d’autres cas d’utilisation et des réflexions d’experts sur le potentiel et les limites de l’IA. Si l’IA aide les agriculteurs, protège les personnes contre les catastrophes naturelles et mesure très précisément la réduction des émissions de carbone, « elle consomme beaucoup d’énergie et nous devons examiner ce que l’IA peut faire pour l’IA », a déclaré Luc Julia, Directeur scientifique du Groupe Renault.
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