La transition vers le cloud figure parmi les trois principaux investissements stratégiques pour 60 % des entreprises. Seuls 3 % d’entre elles ne le considèrent pas comme essentiel. Pourtant, seule une entreprise sur quatre parvient à démontrer un retour sur investissement concret en termes d’avantages commerciaux découlant de cette transformation. La question ne se résume plus à un simple débat technologique, mais la valeur commerciale tangible demeure difficile à saisir.
Afin de mieux appréhender comment les organisations peuvent exploiter la valeur commerciale de leurs investissements, HFS Research, en collaboration avec IBM, a sondé en 2023 un panel de 510 cadres supérieurs provenant des entreprises figurant dans le Global 2000. L’objectif était d’évaluer leur avancement dans leur parcours de transformation et de tirer des enseignements de leurs expériences et des défis rencontrés.
Quelques remarques tirées de cette étude sur le Cloud
1 – La transition vers le cloud demeure une priorité incontournable pour les entreprises, mais elle dépasse désormais le cadre d’un simple débat technologique.
Dans la plupart des entreprises, cette transformation est financée par le conseil d’administration, le PDG ou d’autres parties prenantes non liées à l’informatique. Cela sous-entend que cette technologie est intégrée dans une transformation globale de l’entreprise, dépassant ainsi le simple aspect informatique. Seulement 32 % des initiatives de transformation cloud sont financées par les départements informatiques. Par conséquent, considérer la transformation uniquement comme une réforme informatique est une perspective erronée et réductrice. Les discussions devraient plutôt se concentrer sur la transformation de l’entreprise dans son ensemble.
2 – La majorité des projets sont actuellement bloqués à un stade intermédiaire.
Seulement 10 % des entreprises ont atteint un niveau de maturité qualifié d’« innovation post-implémentation » en ce qui concerne la transformation cloud. Près de 95 % d’entre elles expriment des regrets à un certain degré après avoir signé un contrat avec un fournisseur hyperscale. Les préoccupations liées aux coûts et à la dépendance demeurent des points critiques ; moins d’un tiers de toutes les initiatives de transformation cloud respectent à la fois les contraintes budgétaires et les échéanciers prévus. Bien qu’il n’y ait pas de destination finale définie pour la transformation, les organisations doivent pouvoir justifier leurs investissements à travers des objectifs commerciaux clairs qui ont été effectivement atteints ; le manque de cohérence dans les discussions autour du cloud est particulièrement préoccupant dans ce contexte.
3 – Créer une valeur commerciale tangible à partir du cloud demeure un défi difficile à relever.
Seule une entreprise sur quatre est en mesure de présenter un retour sur investissement concret concernant les avantages commerciaux de sa transformation cloud. Elles se basent souvent sur un retour sur investissement flexible ou différé pour justifier leurs initiatives. Le manque de collaboration entre les entreprises et les départements informatiques est identifié comme le principal obstacle à la transformation du cloud, d’autant plus que seulement 17 % d’entre elles ont un aperçu clair de leur état futur. Moins d’un tiers dispose de parcours client, de flux de valeur et de plans commerciaux-informatiques bien définis.
4 – Il existe une corrélation entre la maîtrise du cloud par les entreprises et la croissance de leur chiffre d’affaires.
Seulement environ 5 % des entreprises parviennent à tirer un retour sur investissement significatif du cloud en termes de croissance commerciale ou de nouveaux modèles d’affaires. Nous désignons ces entreprises comme les « maîtres du cloud professionnel ». Ces leaders du cloud ont enregistré une croissance de leur chiffre d’affaires supérieure à celle des autres entreprises.
…Et les conseils qui en découlent
L’étude révèle ce qui distingue ces organisations qui réussissent et ce qui doit être fait pour maîtriser le cloud pour les entreprises :
Bien que l’informatique reste un acteur essentiel, la transformation est entièrement financée par des parties prenantes non informatiques pour 70 % des entreprises leaders du cloud. Plus de 30 % de ces entreprises ont réussi à articuler et à communiquer un état futur partagé pour l’ensemble de leur organisation, tandis que ce chiffre s’élève à 15 % pour les autres organisations.
Les entreprises leaders ont nettement mieux défini les parcours clients, les flux de valeur et les plans business-to-IT critiques pour leur organisation. Elles maîtrisent les principes de l’architecture du cloud, incluant la conteneurisation, les microservices, la fiabilité des sites, l’infrastructure, les applications et la modernisation des données.
De plus, elles ont une compréhension approfondie des principes commerciaux du cloud, tels que la cartographie de la chaîne de valeur, l’ingénierie produit, le modèle opérationnel basé sur les équipes, l’innovation du modèle commercial, la culture cloud native, l’apprentissage et le développement des compétences, ainsi que le leadership serviteur.
Ces entreprises leaders du cloud se distinguent également par leur adoption précoce des dernières technologies dans leurs initiatives de transformation du cloud. Par exemple, 55 % d’entre elles intègrent l’IA générative (GenAI) dans leurs projets de transformation cloud, comparé à 35 % pour les autres entreprises. De même, 38 % des entreprises leaders du cloud déploient des architectures cloud à sécurité quantique, contre seulement 24 % pour les autres entreprises.
Pour découvrir l’étude complète :
la page de HFS research