Il publie les résultats de plusieurs années d’étude sur l’IA frugale, sous la forme d’une thèse professionnelle consacrée à l’Intelligence Artificielle.
Nous ne prétendrons pas résumer cette somme de travail et cette thèse de 120 pages en quelques lignes.
Mais nous vous invitons à la télécharger sur la page dédiée et à la lire dans son intégralité.
Voici ce que vous pourrez y trouver, avec la présentation et le plan succinct.
IA frugale : un enjeu majeur pour le futur
En effet, le développement exponentiel des technologies et des usages du numérique pose inévitablement la question de sa soutenabilité vis-à-vis de ses impacts environnementaux et de sa consommation énergétique. Ces dix dernières années, les puissances de stockage et de calcul ont permis le déploiement fulgurant d’algorithmes d’intelligence artificielle.
Grace à la facilité d’accès de ces technologies, de très nombreux cas d’usage ont été mis en place apportant ainsi de la valeur dans le modèle économique des entreprises. Ces nouveaux outils sont maintenant capables de grandes prouesses en termes d’optimisation, de prédiction, de reconnaissance d’images ou encore de traitement de langage naturel.
Mais les algorithmes gèrent aujourd’hui de plus en plus de paramètres et appellent aussi à de plus en plus de ressources. Une approche plus frugale s’avère donc nécessaire pour pérenniser l’évolution des applications d’intelligence artificielle. Ce nouveau paradigme nécessite d’être porté au plus haut niveau d’une organisation pour parvenir à concilier profitabilité et responsabilité.
Etudier l’intelligence artificielle et à sa soutenabilité
La thèse de Vincent Six est organisée en quatre parties :
La première partie intitulée « Contexte environnemental » vise à dresser un état des lieux au travers de l’analyse de rapports environnementaux, de documents cadres, de textes législatifs dont l’objectif est de mieux évaluer les enjeux climatiques, de mesurer la nécessité de s’engager dans une démarche éco responsable et d’anticiper ainsi des réglementations à venir vis-à-vis des technologies de l’IA.
La deuxième partie concerne « les impacts environnementaux du numérique ». Elle permet de caractériser les impacts directs et indirects du numérique et d’identifier la contribution du secteur vis-à-vis de la consommation électrique et des émissions de gaz à effet de serre.
La troisième partie, dédiée à « l’intelligence artificielle et à sa soutenabilité » présente tout d’abord les différents types d’IA et les algorithmes. Elle s’attache ensuite plus particulièrement à présenter des solutions d’optimisation matérielle et logicielle et d’identifier des outils d’évaluation de l’impact environnemental des applications.
Enfin la quatrième et dernière partie présentent les actions à mettre en place pour tendre « vers une culture de la frugalité ». Elle recouvre ainsi une dimension de conduite de changement pour faciliter l’adhésion des collaborateurs en s’appuyant sur des leviers de sensibilisation et de formation. Ces évolutions comportementales et culturelles reposent sur la mise en place d’un environnement propice à la co-construction ainsi qu’un véritable pilotage de la conduite du changement.
Sans nul doute l’IA constitue un outil technique porteur de progrès pensé dans l’intérêt général, mais comme le rappelle Luc Julia dans son dernier ouvrage, tout outil n’a de sens qu’en
vue de ce pourquoi il a été conçu. Si un marteau peut constituer un outil extrêmement efficace pour enfoncer un clou, il peut également devenir une arme destructrice. En soit, le marteau
n’est ni bon, ni mauvais, tout dépend de son usage. Pour éviter de voir tout problème comme un clou, il faut pouvoir disposer d’une multiplicité d’outils pouvant être associés, être en capacité de les utiliser avec discernement et agir ainsi en acteur responsable.
Pour en savoir plus :
la page de présentation de cette thèse
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