Pour cette rentrée, au Québec et en primaire, un nouveau cours “Culture et citoyenneté” fera une place à l’éducation numérique à partir de la troisième année.
Chose étonnante, il remplace un ex et controversé cours “Éthique et culture religieuse”.
Au total, 14 thèmes sont au menu de ce nouveau cours qui sera testé dans une trentaine d’écoles primaires dès la rentrée, sous forme de projet pilote. Québec vise son implantation dans toutes les écoles québécoises à la rentrée 2023.
Une nouveautés de ce programme est de faire une place à l’éducation numérique, à partir de la troisième année du primaire. Les élèves apprendront comment faire de la recherche d’informations fiables sur Internet alors que l’année suivante, ils tenteront de comprendre le fonctionnement des médias sociaux et le type d’informations qui y circulent.
En cinquième et en sixième année, les jeunes seront invités à réfléchir à «l’omniprésence du numérique dans le quotidien» et aux «conditions d’équilibre à maintenir pour éviter les situations de dépendance» afin de comprendre les «avantages et risques qui y sont liés».
La «représentation de soi sur Internet» et les enjeux reliés à «la sociabilité en ligne» feront aussi partie des réflexions, tout comme les comportements dans le cyberespace, notamment la cyberintimidation et le respect.
A noter encore que l’éducation à la sexualité, qui était déjà enseignée dans les écoles, sera par ailleurs intégrée à ces nouveaux contenus.
Ce qui présente une certaine logique, puisque l’un des premiers vecteurs de l’exposition à la sexualité chez les plus jeunes est désormais le numérique.
L’avis d’un professeur sur l’éducation numérique
Stéphane Villeneuve, professeur à l’UQAM qui s’intéresse au numérique en éducation et à la cyberintimidation, considère que ces contenus qui seront bientôt enseignés dans toutes les écoles québécoises représentent une «très bonne nouvelle».
Il se réjouit notamment que la cyberintimidation soit mentionnée de façon explicite dans le programme, puisqu’il s’agit d’une «grosse problématique chez les jeunes», dit-il.
M. Villeneuve considère toutefois que l’éducation au numérique devrait commencer dès la première année du primaire, puisque les tablettes, téléphones cellulaires et autres écrans sont déjà bien présents dans la vie des élèves à cet âge.
«Déjà en maternelle, les parents se battent avec leurs enfants pour contrôler la dépendance aux appareils électroniques. Les rituels de la vie et du quotidien font partie des thèmes abordés en première année, alors on pourrait penser que les habitudes entourant les appareils numériques pourraient facilement en faire partie», dit-il.
Pour en savoir plus :
l’article complet du Journal du Québec