Le forum InCyber est de retour.
Cet évènement, qui se présente comme le principal rassemblement européen sur la sécurité et la confiance numérique, s’ouvrira à Lille le 1er Avril prochain.
Il associe un forum, un salon et un sommet en présence de nombreuses institutions et entreprises françaises et étrangères, et regroupe l’ensemble de l’écosystème de la sécurité numérique et du numérique de confiance : clients finaux, offreurs de services et de solutions, administrations, collectivités, organismes de recherches, associations.
Son thème cet année, est un questionnement : “Zéro Trust, la confiance pour tous ?”
La cybersécurité et la confiance entretiennent une relation complexe. Si la cybersécurité est un prérequis à la confiance, elle ne la garantit pas pour autant. D’autres critères, tels que la fiabilité, la protection des données, la transparence ou l’interopérabilité, sont tout aussi déterminants.
La confiance repose souvent sur une croyance implicite, tandis que la sécurité s’appuie sur des mesures objectives et vérifiables.
L’ère des forteresses numériques est révolue
L’hyperconnectivité, le télétravail, le cloud public, l’IoT et l’extension croissante de la surface d’attaque ont rendu obsolète la confiance implicite.
Nous sommes entrés dans l’ère du “Never trust, always control”, où la sécurité repose sur une approche multicouche et granulaire.
Des technologies avancées – gestion des identités, contrôle d’accès, détection et réaction, micro-segmentation, invisibilité et leurrage – permettent désormais de garantir un contrôle permanent.
Le modèle Zero Trust incarne ce changement de paradigme : plus question d’accorder une confiance aveugle, chaque utilisateur, machine ou réseau doit prouver en continu son identité et sa légitimité avant d’accéder à une ressource. La confiance devient ainsi explicite, fondée sur des preuves tangibles et des critères de conformité.
Toutefois, cette approche ne fait pas l’unanimité. Certains dénoncent un simple “buzz marketing”, d’autres alertent sur la complexité technique, le manque d’interopérabilité ou l’impact sur l’expérience utilisateur.
InCyber 2025 : le paradoxe Zéro Trust
Il existe un véritable paradoxe Zero Trust : recréer de la confiance par la méfiance préalable. Mais comme dans le monde réel, où les relations entre individus, organisations ou États reposent de plus en plus sur des vérifications et des contrôles, il s’agit sans doute du prix à payer pour un numérique plus sûr.
Des réponses du 1er au 3 avril prochain, à Lille
Le Zero Trust comporte-t-il une part d’utopie ?
Peut-on le réduire à une simple transformation technologique, ou doit-il être vu comme un changement global de posture en matière de cybersécurité ?
Des réponses que vous trouverez probablement dans les allées et les conférences du Forum Incyber, à partir du 1er Avril à Lille.