Le groupe belge Efficy vient d’annoncer l’acquisition d’Ines CRM. Le groupe Efficy se laisse quatre ans pour représenter 5% des parts de marché du CRM sur la scène européenne. Cette opération s’inscrit dans cette ambition.
L’acquisition d’INES CRM présidée par Damien Duchateau par Efficy permet de créer en Europe un groupe de 220 collaborateurs affichant un chiffre d’affaires cumulé annuel de 26,5 M€ pour 2019. Le portefeuille client s’élève à 4 500 références.
C’était pour nous l’occasion d’interviewer Cédric Pierrard CEO d’Efficy pour en savoir plus sur cette acquisition, sur ce groupe européen en construction, ses rapports avec l’éthique, et ses objectifs en Europe.
Tech Ethic : Pouvez-vous nous parler de cette acquisition ?
Nous avons commencé notre projet il y a un an et demi. Nous voulions devenir 5 fois plus grands, prendre 5% de part de marché en 5 ans. Dans ce contexte, intégrer une société comme INES était logique. C’est clairement un des pionniers en France du modèle web.
Nous avons commencé un peu plus tard, nous avons toujours été « full web ». L’équipe aussi est formidable. Connaissance du client, fidélité au produit, nous sommes ravis. Dans le cadre de notre projet de consolider ce marché, cela fait beaucoup de sens.
En Europe, chacun fait un peu la même chose dans son coin. On dépense donc une énergie considérable inutilement. Le fait de mettre toute ses énergies dans une seule société, cela nous permet de nous concentrer sur les aspects les plus innovants comme l’Intelligence Artificielle, sans négliger d’autres aspects comme les connecteurs.
Tech Ethic : A la base, EFFICY est un groupe Belge ?
Le siège de la société est toujours en Belgique, mais nous sommes européens. Nous faisons 80% du CA en dehors de la Belgique. Le projet de consolidation est bien plus large que la France.
Nous sommes maintenant de loin N°1 parmi les éditeurs européens. Nous avons d’autres cibles en Scandinavie, aux pays bas, en Espagne… le marché du CRM est ultra morcelé sur l’Europe. Nous avons identifié 400 cibles potentielles.
Tech Ethic : Vous privilégiez la croissance externe ?
Non, elle est présente, mais nous misons aussi sur la croissance organique. Nous anticipons une croissance de 70 millions, dont 25 millions seraient dus à la croissance organique, et 45 millions à la croissance externe.
Tech Ethic : Quels sont vos rapports avec l’éthique ?
Nous avons conscience de la place de notre société dans l’environnement, et dans la société en général. Nous encourageons par exemple le télétravail depuis longtemps. Nous avons pour cela adopté une organisation très décentralisée.
Nous favorisons la pratique sportive de nos collaborateurs, en encourageant certains événements.
Par ailleurs, un quarantaine de nos salariés sont actionnaires, et représentent environ 10% du capital de l’entreprise.
Nous disposons d’une flotte de véhicules pour la société, dont une proportion importante est électrique. Nous encourageons aussi la pratique du vélo.
Tech Ethic : Quelles sont les différences de marchés entre vous et INES ?
INES cible plutôt les petites entreprises jusqu’à 50 collaborateurs. Et nous au-delà.
Il y a une différence au niveau personnalisation de la solution. Nous pouvons aller plus loin en termes de personnalisation, lorsqu’INES n’est plus adaptée. Nous prévoyons de faire des passerelles en ce sens.
Tech Ethic : Pays-bas, Belgique, Espagne, France… avez-vous d’autres cibles géographiques en Europe ?
Nous avons aussi une présence non négligeable en Allemagne, en Suisse, au Luxembourg, et même en Amérique Latine. Nous souhaitons nous étendre en Scandinavie.