Tech Ethic : Manifeste

3 ans ago
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Pourquoi est-il important de promouvoir collectivement le numérique souverain en France ?

Cette question doit sembler complètement incongrue à beaucoup mais j’imagine qu’elle va aussi interpeller certains. Quoi qu’il en soit, il est probable que ce qui suit vous mette un peu la « tête à l’envers » 😉.

Il y a objectivement plusieurs raisons à envisager de mutualiser des moyens et à accepter de partager la vedette avec des confrères outre le fait que “l’union fait la force”. En voici au moins 4 :

  • Un déficit de notoriété général des acteurs souverains vis à vis de leurs confrères anglo-saxons
  • Un marché composé de sociétés talentueuses mais très atomisé
  • Une certaine visibilité de la “startup nation” à l’international via la #frenchtech mais pas suffisamment d’actions locales par thème
  • Une ambition politique pas encore suivie d’effets concrets sur le terrain et des pouvoirs publics qui ne montrent pas suffisamment l’exemple

Essayons de développer rapidement ces 4 points.

  1. Il est nul besoin de rappeler le différentiel de moyens liés principalement au financement et au budget marketing des uns et des autres
  2. nous avons la chance d’avoir des ingénieurs de très haut niveau et des entrepreneurs de premier plan ce qui constitue certes un atout indéniable mais ce point lié au précédent fait que les startups se multiplient sans avoir vraiment les moyens de leurs ambitions
  3. la #frenchtech a ses champions et a eu le mérite de fédérer des compétences et tisser un réseau mondial mais il me semble qu’elle agit plus au profit de licornes que de pégases (startups “bootstrappés”)
  4. Il existe encore un gouffre entre les intentions et les actions concrètes. L’intention est là et il faut souligner le travail de notre ministre délégué au numérique Jean-Noël Barrot ainsi que celui du député de Vendée Philippe Latombe sans oublier celui de Valéria FAURE-MUNTIAN et de Pierre-Alain Raphan, députés de la précédente législature. Bravo à vous !

Par ailleurs, vous avez peut-être entendu parler du collectif PlayFrance PlayDigital et de son site lesacteursdunumérique.fr qui milite depuis un appel lancé le 9 avril 2020 par plus de 400 entrepreneurs du numérique pour qu’au moins 50% de la commande publique de solutions numériques (logiciels, plateformes, équipement) soit dirigée vers les solutions européennes, dont la moitié vers les PME. Ce collectif a mis la pression sur l’état notamment avec le Health Data Hub dans la Santé et plus récemment dans l’Education Nationale pour qu’on aille dans ce sens. On parle également depuis quelques mois d’un European Buy Act. Donc les lignes bougent …un peu mais évidemment toujours trop lentement.

Quoi qu’il en soit, le meilleur investissement que peut faire l’État dans le numérique pour supporter toute une filière passe par la commande publique plus que par le financement. 

Un exemple probant de promotion collective d’une filière logiciels

Alain Garnier, CEO et co-fondateur de Jamespot qui a initié l’appel des 400 avec notamment Matthieu Hug (Tilkal), Pascal Gayat (Les Cas d’or), Antoine DUBOSCQ (Adventures/Wimi) a poussé l’adage “l’union fait la force” à son paroxysme dans le domaine de la collaboration. Il a en effet fédéré 8 acteurs complémentaires mais concurrents du numérique collaboratif (les #fab8) afin de s’imposer comme une alternative souveraine à Microsoft (Office 365/Teams/Yammer/Skype…) et Google (Worplace). Oui vous avez bien lu, il s’agit de 8 acteurs en concurrence quasi frontale qui s’opposent parfois sur des dossiers mais surtout qui se trouvent souvent confrontés aux géants nord-américains.

Mais que font-ils donc ensemble ?

Ils prennent la parole dans les médias et sur les réseaux sociaux et notamment Philippe PINAULT de Talkspirit (un équivalent de Slack) et Thomas Fauré de Whaller en plus d’Alain Garnier qui est le héraut de cette filière logiciels collaboratifs. Ils interviennent et interpellent les pouvoirs publics pour défendre leur filière mais aussi indirectement le numérique français souverain.

Un modèle qui en rappelle un autre

La démarche initiée par Alain Garnier et les #fab8 nous a rappelé ce que nous avions lancé avec IBM (poke Loic Simon) il y a presque 15 ans afin d’accompagner les éditeurs de logiciel “on premise” à transformer leurs applications ou à minima les faire héberger par un industriel de l’hébergement mutualisé. Nous avions lancé le “Club Alliances” dont certains se souviennent encore et créé des initiatives par audience cible (Commerce, Marketing, Finance, Achats, IT…) ou par marché Santé ou Transport/logistique. L’idée consistait à mutualiser des moyens et acquérir de la visibilité en profitant de l’effet d’entraînement d’un acteur majeur de l’époque afin d’accéder à des marchés inaccessibles de façon autonome. Même si tout ne fut pas parfait, nous avions réussi collectivement à prendre de belles affaires et à propulser quelques belles réussites (Talensoft racheté par Cegid l’année dernière, RunMyProcess racheté par Fujitsu….dont un des fondateurs est Matthieu Hug de TilkalJamespot…)

Que vient faire Tech Ethic dans tout cela ?

Tech Ethic qui a accompagné le mouvement de l’appel des 400 depuis le début a décidé en 2023 d’aller encore plus loin de la façon suivante. Nous allons en effet :

1.systématiser une approche mutualisée souveraine dans les domaines les plus courants en proposant prises de parole, partages sociaux, intégration de pages tour d’horizon / comparatif, rédaction de livre blanc/ebook, organisation de tables rondes digitales …

Les 10 thèmes initiaux retenus sont : Collaboration & Communication, CRM, Marketing Automation, SIRH, RSE/QHSE, Gestion de projets, Cybersécurité, Dématérialisation, ERP Services, ERP pour TPE/PME…

2. activer et mobiliser les CCI et les délégations départementales ou régionales du patronat Medef et CGPME notamment à partager avec leurs adhérents cette réalité que nous contribuons à mettre en lumière. Il sera proposé aux institutionnels que nous prenions part à des présentations distancielles ou présentielles sur le numérique. Il sera proposé aux acteurs phares des différentes filières thématiques d’accompagner un représentant de Tech Ethic à l’occasion de ces prises de parole. Cela dépendra et variera  bien évidemment en fonction de l’orientation que veulent donner les commanditaires de ces présentations. En tout cas, nous proposerons systématiquement aux chefs de file de ces thématiques de nous accompagner dans ce travail de sensibilisation.

Comment adhérer à une filière logiciel thématique ?

Il suffit de nous contacter 😉 en suivant ce lien même si vous n’appartenez pas à une des 10 filières/thèmes ci-dessus.

Évidemment pour mutualiser il faut être plusieurs 😉 et nous avons besoin de la participation active du plus grand nombre d’acteurs de ces filières. Etant donné que nous avons par définition une approche inclusive, nous avons une offre annuelle de base pour être référencé dans notre tour d’horizon/comparatif, dans notre annuaire, prendre la parole en mode guest blogging et bénéficier d’une interview vidéo de présentation.

Cette offre de base peut être complétée par 2 offres qui incluent des clics, des leads, de multiples prises de parole, partages sociaux via notre pod, une visibilité dans le livre blanc thématique, la participation à une table ronde digitale thématique jusqu’au sponsoring du livre blanc et le rôle de chef de file d’une thématique.

Rassurez-vous chasser en meute ne veut pas dire que vous tirez un trait sur votre singularité et vos différentiateurs vis-à-vis de vos confrères. Bien au contraire même si de prime abord cette approche peut vous mettre la tête à l’envers !

Pour en savoir plus, merci de nous joindre via ce formulaire de contact ou via messagerie LinkedIn et on en parle de vive voix.

 


 

Tech Ethic késako ?

 

Bon ça claque bien à l’oreille mais n’est-ce pas encore un nième XXXwashing consécutifs aux bouleversements liés à la pandémie ? Certains esprits chafouins diront que oui mais nous les ignorerons comme il se doit de traiter les “haters” en tout genre. Pour ceux qui nous connaissent, vous savez que cette posture n’est pas feinte et qu’elle ne répond pas à une aspiration éphémère.

 

Qui sommes-nous justement ?

Sous la raison sociale “Marketor”, cela fait plus de 15 ans que nous conseillons, formons et accompagnons les sociétés technologiques dans leur développement. De l’initiative Club Alliances lancée en 2007 avec et pour IBM à Cloud Guru en passant par SaaS Guru, nous avons été le témoin privilégié des évolutions technologiques de ces dernières années. Nous en connaissons bien l’écosystème et un bon nombre de ses dirigeants. Nous avons tout comme vous constaté impuissant à l’omniprésence hégémonique des GAFAM (en attendant les BATX?). Nous avons aussi constaté outre l’adoption massive des méthodes de management américaines … disons discutables un glissement sournois mais bien réel vers des pratiques déshumanisées et brutales où la fin justifie tous les moyens et où la technologie asservit l’homme et n’est pas (plus?) à son service. D’où le besoin d’adopter une certaine éthique.

 

Qu’est ce que ça veut dire éthique ?

Évidemment l’éthique est subjective. L’éthique de Jean n’est pas celle de Paul. Mais peut-on s’entendre sur une acception “universelle’ assez large ? Essayons si vous voulez bien. Elle peut être souveraine. Elle peut être confidentielle. Elle peut être frugale (voir l’excellent article de Louis Naugès sur le sujet). Elle peut être design (User experience, Buyer expérience …), Elle peut être fluide (processus business fluidifiés…), Elle peut être collaborative. Elle peut être verte… Elle peut être bienveillante et respectueuse (solutions RH). Elle peut être managériale.  Elle peut privilégier le bien être. Mais surtout elle doit être humaine (#norobot, #nodeshumaninisation) et mettre l’homme au centre des préoccupations de l’entreprise et de la société … toujours, tout le temps…encore et encore. Oui elle doit être respectueuse des hommes et de la planète !

 

Et vous quelle est votre acception de l’éthique ?
Si vous vous retrouvez dans cette aspiration sociétale et bien évidemment technologique, faites vous connaître et dîtes-nous en quoi votre technologie est “éthique” et nous serons ravis de parler de vous, de vous mettre en avant voire de vous accompagner dans votre développement. C’est vous qui éthiquement choisirez votre mode d’échanges et de collaboration. Pour nous contacter, suivez ce lien ou utilisez le formulaire ci-contre pour un premier contact informel.

 

P.S.: Vous trouverez de temps à autre des articles qui apparaîtront sous le vocable associé au menu “Veille GAFAM”. Il est effectivement difficile et sans polémiquer de classer les GAFAM comme étant particulièrement éthique que ce soit pour prendre 2 exemples sur l’utilisation de nos données ou sur leurs pratiques d’optimisation fiscale qui “passent” de moins en moins bien aujourd’hui à juste titre. Cette entrée vous permettra donc d’identifier les articles dans lesquels nous nous permettrons de lever un drapeau orange ou rouge sur des pratiques disons discutables. Mais aussi par souci d’objectivité, car nous ne voulons surtout pas être perçus comme des procureurs, pour repérer les initiatives qui nous semblent aller dans le bon sens

 

Pour accéder à nos mentions légales, suivez ce lien.

 

1 thought on “Tech Ethic : Manifeste

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