Le Cloud Computing pourrait paraitre à certains comme le stade ultime d’optimisation en matière d’infrastructure informatique.
Il permet en effet de se passer d’infrastructure interne, pour faire appel à un fournisseur de services externe.
Mais il est possible d’aller plus loin, et les ingénieurs et codeurs ne manquent pas de ressources.
Ils ont donné naissance à un autre concept plus évolué : celui de Serverless.
Il offre un intérêt notamment d’un point de vue énergétique donc écologique, en réduisant le nombre de serveurs nécessaires à une entreprise.
Le Serverless, ou informatique sans serveur, est un principe apparu récemment à l’échelle du temps informatique. C’est une sorte de quête d’absolu des DSI et peut-être plus encore des DAF. Il cherche à répondre à la question la plus primitive du Cloud : peut-on se passer des serveurs ?
À l’origine de la naissance du Cloud Computing, il s’agissait, ni plus ni moins, d’abaisser le coût d’investissement dans les infrastructures informatiques. Et par extension, de s’affranchir progressivement de toutes les contraintes imposées par ces infrastructures.
Revenons en détail sur le serverless : comment le définir ? Quels sont les avantages les plus concrets et démontrables, et surtout, quels en sont les inconvénients et les risques ? Vous allez le voir dans les réponses que nous apportons ci-après : rien de magique derrière le Serverless. Mais un mélange efficace de technologies et de modèles économiques pour répondre au plus près à l’évolution de la demande des entreprises.
Serverless : définition de l’informatique sans serveur
Le serverless, c’est quoi ?
Le terme « Serverless », littéralement « sans serveur », se réfère à l’exécution du code d’une application en l’absence d’infrastructure locale ou Cloud dédiée spécifiquement à une organisation ou une application donnée.
En d’autres termes, dans une architecture sans serveur, l’exécution du code, mais aussi la maintenance des serveurs, est gérée par le fournisseur de cloud computing.
L’avènement du FaaS, Function as a Service
Une mise au point s’impose : derrière cette appellation qui retient l’attention, on trouve malgré les apparences… des serveurs.
Car la technologie n’en est pas encore au stade ou l’informatique va devenir totalement virtuelle, impalpable, débarrassée de toute contrainte physique. Il y bien sûr des ressources et des serveurs sur lesquels vont s’exécuter les codes.
Cette approche est assez similaire à celle des microservices. La différence vient du fait que l’architecture serverless est liée naturellement à un fournisseur Cloud (CSP). Alors que les microservices s’appuient sur des conteneurs qui peuvent être déployés sur différents hébergements.
On emploie fréquemment le terme de FaaS, ou Function As A service. En effet, il s’agit bien d’exécuter une fonction à la demande, à chaque fois qu’il est nécessaire, en requêtant un Cloud provider distant :
- Le développeur doit simplement fournir son code ;
- le fournisseur se chargera de renvoyer le résultat à chaque fois qu’il est sollicité.
On est donc d’abord dans une logique de réduction des coûts d’infrastructure, et de très grande adaptabilité.
Des avantages financiers… mais pas que
Le modèle de facturation est le plus souvent un modèle « pay-as-you-go » : l’entreprise paye la mémoire, le stockage et la puissance de calcul utilisés durant l’exécution, en fonction de son utilisation, et donc au temps de serveur utilisé :
- il est possible en serverless d’amenuiser les coûts d’un service très peu sollicité ;
- la facturation est de toute façon une sorte d’aboutissement du concept de Cloud Computing : le strict reflet de l’usage qui aura été fait du serveur distant ;
- si une fonction, un code, n’est pas exécuté, son coût pourra être nul.
Autre avantage, la rapidité de développement. Pour passer du projet à la production, il n’est plus nécessaire de se poser la question de l’infrastructure : la puissance de calcul sera forcément disponible, à volonté.
L’élasticité est aussi un atout certain. Si vous ne souhaitez pas passer du temps à dimensionner ou tester des ressources matérielles, transférez cette charge au CSP. Lui saura toujours vous fournir la puissance nécessaire, au moment voulu : cela fait partie du contrat.
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