7 ans ago
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Une fois n’est pas coutume, c’est l’édition numérique de la « Provence » qui consacre un long article au rapport du CEO (Conseil d’Orientation pour l’Emploi) consacré à l’impact de la transformation numérique sur l’emploi.
Dans la synthèse de ce rapport, on découvre notamment quels seront les emplois les plus impactés dans les années qui viennent, et la nature de cet impact. En voici quelques extraits.

Le CEO a notamment demandé au Secrétariat général du Conseil de réaliser une étude statistique, sur la base de l’exploitation des données françaises et individuelles de l’enquête Conditions de travail, visant :
à apprécier la part des emplois qui seraient potentiellement concernés par l’automatisation, qu’il s’agisse d’un risque de suppression ou d’une possibilité de transformation des emplois ; mais aussi à en décliner les résultats globaux par métier, qu’il s’agisse là aussi des risques de suppression d’emplois ou des possibilités de transformation d’emplois.
Cette étude montre que :
  • moins de 10 % des emplois existants présentent un cumul de vulnérabilités susceptibles de menacer leur existence dans un contexte d’automatisation et de numérisation;
  • mais la moitié des emplois existants est susceptible d’évoluer, dans leur contenu, de façon significative à très importante;
le progrès technologique continuerait à favoriser plutôt l’emploi qualifié et très qualifié : parmi les emplois susceptibles d’être vulnérables, les métiers surreprésentés, en volume ou au regard de leur part dans l’emploi total, sont souvent des métiers pas ou peu qualifiés.
Résultats: moins de 10% des emplois sont très exposés au vu des mutations technologiques, environ la moitié est susceptible d’être profondément transformée. L’étude permet d’apprécier le degré d’exposition de la population salariée à l’automatisation, comme le montre le graphique ci-dessous.
Décomposition des emplois «exposés» et «susceptibles d’évoluer» :
Sur la base des données, il est possible de regarder, à partir du degré d’exposition de chaque emploi de l’échantillon, quels sont les métiers les plus exposés et les plus concernés par l’automatisation. Cette analyse complémentaire peut prendre une double forme :
d’abord, voir au sein des emplois «exposés» et «susceptibles d’évoluer», quels sont, en volume, les métiers les plus représentés, c’est-à-dire de regarder de quels métiers relèvent les contingents d’effectifs «exposés» et «susceptibles d’évoluer» les plus nombreux;
ensuite, et de façon complémentaire à cette première approche par volume, on peut chercher à identifier les principaux métiers qui sont surreprésentés au sein des emplois les plus «exposés» (ou des emplois les plus «susceptibles d’évoluer»), c’est-à-dire ceux dont la part dans les emplois les plus « exposés» (ou les plus «susceptibles d’évoluer») par les technologies d’automatisation est supérieure à leur part dans l’emploi total.
Lecture : parmi les emplois cumulant de manière importante des caractéristiques les exposant dans un contexte d’automatisation et de numérisation (l’indice d’automatisation retenu est ici d’au moins 0,7), les agents d’entretien représentent 21% de l’ensemble des emplois «exposés». On ne retient ici que les seuls métiers dont la part dans l’emploi exposé est supérieure au seuil de 2%.
Source: Secrétariat général du COE

Pour en savoir plus :
> L’article de la Provence
> La synthèse du rapport de la COE

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